SANTE & SERVICE AU PUBLIC, "SELON LA POLICE... ET SELON LES ORGANISATEURS"
1. Tout d'abord, concernant les organes d'information, sur la forme :
On nous dit souvent que pour avoir droit à une prise en compte médiatique, nos initiatives doivent faire événement et avoir un caractère original local. Convenons que notre rassemblement du 9 juin concernant l'avenir de notre hôpital à Vitry-le-François respectait totalement cette... "exigence" du genre. Le public très nombreux pour l'occasion a répondu à l'appel citoyen des milliers de tracts et de "papillons" (voir le sujet précédent sur ce blog) diffusés par nos militantes et nos militants dans une dizaine de localités du Pays Vitryat.
Constatons à l'arrivée que FR3 service public (!) - donc normalement "au service du public" - n'était pas là. Soit Vitry-le-François n'est pas considérée comme appartenant au territoire "Lorraine-Champagne-Ardenne", soit certains sujets sont indignes de cette grande chaîne d'information télévisuelle !
Constatons pourtant que France Bleue Champagne était bien présente - merci Valérie Gosset - et a montré de l'ampathie pour notre initiative en recueillant un certain nombre d'audio-témoignages auprès du public et des organisateurs.
Constatons enfin que la journaliste de L'Union, assise en milieu de fond de salle, n'a pas beaucoup cherché le contact et semblait consignée à un "service minimum" qui ne pouvait a priori tendre au dithyrambe. Quant à nous, nous ne recherchions qu'une certaine objectivité... et a posteriori nous la cherchons encore, après la prestation de la professionnelle en astreinte ce dimanche après-midi.
C'est devenu une seconde nature à la Rédaction vitryate de L'Union de faire ce travail policier du comptage des manifestations et de diviser par un coefficient connu des seuls "initiés " pour donner l'estimation qui qualifiera la performance et le "mérite" des organisateurs, surtout si ce sont des syndicalistes. On ne sait pas à quelle conception de la déontologie çà peut répondre, ni ce que çà ajoute à la qualité de l'information ou à celle des relations entre la rédaction et les organisateurs qui se donnent du mal. Quoiqu'il en soit, quand on ne sait pas faire, on s'abstient. C'est ainsi que "la centaine de personnes" concédée dans la relation de ce lundi 10 juin est manifestement un affront à la réalité... Démonstration. Nous avions disposé 400 fauteuils dans la salle, en 25 rangées de 2X2X4 séries. 17 rangées ont été occupées, parfois totalement, parfois très partiellement, durant les presque 3 heures de rang qu'a duré notre initiative. Les 9 premières rangées étaient occupées de manière très dense. Lorsqu'à 15H15, après l'entrevue entre Valérie TIRMAN (CGT) et Valérie GOSSET (France Bleue), nous sommes entrés dans le vif du sujet, nous avions recensés 152 présents. Les gens arrivaient encore passé 16 heures, après avoir parcouru la brocante sur la Place de la Halle et les rues attenantes. Au plus fort de ce rassemblement, nous avons compté 205 personnes, et nous avions nous, les moyens d'un décompte fidèle. Les photos prises et diffusées ici suffiront donc à ridiculiser l'estimation de "la police" et à déconsidérer cette volonté de nous dévaloriser.
Nous avons pris l'habitude de faire systématiquement notre propre comptage, car nous en avions assez de voir méprisés injustement nos efforts, celui de dizaines de nos militants bénévoles, au service de l'intérêt général. Nous avons raison parce que la qualité d'une après-midi comme celle de ce dimanche 9 juin méritait d'être défendue et encouragée quand certains nous donnent à penser qu'ils préfèreraient qu'il ne se passe rien.
2. Concernant l'information sur le fond:
Des dizaines de personnes se sont déplacées pour s'informer - souvent mutuellement - sur leur hôpital, sur son accès et sur ses services. Ils étaient plusieurs dizaines d'élus: il y avait tout de même plus du tiers de notre conseil municipal, les 3/4 de nos conseillers généraux parmi lesquels le Maire Jean-Pierre BOUQUET, Mariane DOREMUS et Thierry MOUTON et quelques conseillères régionales comme Linda MUNSTER et Michèle LEFLON, ainsi que le député de notre circonscription Charles DE COURSON... Il y avait des maires et élu-e-s d'autres communes du Pays Vitryat, comme Daniel YON, Maire de Frignicourt...
Ils étaient également des dizaines de personnels hospitaliers - parmi lesquels la nouvelle Directrice Madame Christine UNGERER, qui a activement et librement participé aux échanges d'informations - en activité ou en retraite, médecins, cadres, infirmières, aides-soignantes, cuisiniers, etc. Ils étaient des dizaines de militants syndicaux de SMPE, de TRICOFLEX, de SAMGEL, de SIGREST, de LAMORT, de LECICO, (une bonne cinquantaine de la CGT, des Ardennes, du CHU de Reims, de Châlons, d'Epernay, de Brienne-le-Chateau, de Vitry-le-François) dont la Secrétaire du Comité Régional de la CGT en Champagne-Ardenne Sabine DUMENIL et la Secrétaire générale de l'Union Santé du Département de la Marne Chantal BERTHELEMY, etc. Il y avait des représentants des Unions locales Vitryates de FO avec Joëlle BASTIEN, de la CFDT avec Francis BROCHEREUX, de la CGT avec José MICELI et de nombreux militants comme Michel BRUNETEAU des retraités CGT qui a fait signer notre pétition, au porte à porte, par 1200 des 1800 habitants de Frignicourt ! Il y avait aussi des personnalités politiques diverses comme Monique FOULART de la fédération marnaise du PCF ou Jérôme HARLE de l'UMP à Vitry...
Il y avait surtout des dizaines d'habitants modestes ou non de notre ville et de ses alentours, parmi les 8000 signataires de notre pétition, intéressés par un sujet majeur, qui ne reçoit pas si souvent un traitement aussi sérieux que celui de nos droits à la santé, dans le cadre économique actuel. Il y a eu des témoignages émouvants d'usagers, ou éclairants de pompiers. La journaliste de L'Union concède tout de même un mérite à ce rassemblement: "celui de rencontrer des personnes, connues comme anonymes, attachées à leur hôpital". Il y a eu le débat sur la T2A, la Loi HPST. Nous avons fait des propositions et revendiqué des réformes à ce sujet.
Y aura-t-il des objecteurs - ils seraient bien audacieux, contre le sentiment majoritaire - qui contesteront que notre rassemblement, et toute la campagne syndicale multiforme que nous avons menée depuis fin février 2013, aura abouti au moins à cette annonce insuffisante mais positive, provenant de la ministre Marisol Touraine, du maintien des services menacés de notre hôpital ? Pour combien de temps ? Au moins le temps de passer les élections municipales, c'est sûr, et peut-être les 2-3 ans annoncés par Madame la Directrice et les politiques présents. Pour ce qui nous concerne, nous avons voulu faire la démonstration magistrale de l'utilité du syndicalisme interprofessionnel lorsqu'il porte avec eux et sans faiblir les aspirations des gens.
Est-ce cela que certains "observateurs", toujours prompts à dénoncer ailleurs les atteintes aux droits démocratiques et aux libertés syndicales, voulaient masquer dans le traitement qu'ils nous ont bien peu déontologiquement réservé ? Nous n'aurons pas la cruauté du poète auteur des "Châtiments" à leur égard. Nous rappellerons pourtant que nous avons construit avec le Comité de défense de l'Hôpital un véritable outil au service de la citoyenneté, dans l'esprit du CNR, ce à quoi Thierry MOUTON, mon Conseiller général, s'est montré particulièrement sensible dans une intervention courageuse.
NOSE DE CHAMPAGNE.