Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE MERLE MOQUEUR
LE MERLE MOQUEUR
Archives
24 mars 2013

DU REDRESSEMENT PRODUCTIF À LA SEMAINE POUR L'EMPLOI SUR LE THÈME DE L'INDUSTRIE...

DANS LA CAGE AUX FAUVES.

Près de 70 personnes ont participé à la table ronde d'ADEVA à l'Espace Paul Bert jeudi 21 mars 2013 à Vitry-le-François. Il s'agissait de faire un bilan, de procéder à un inventaire de nos ressources et de nos atouts, et enfin de tracer des pistes pour l'avenir de nos industries dans le Pays Vitryat.

Il n'est pas dans nos intentions de donner ici un compte-rendu exhaustif de cette soirée de réflexion qui a duré près de 3 heures.

Il est par contre absolument juste et nécessaire de souligner la réussite technique de ce forum, grace à l'investissement du Président P. Hannecart et de son équipe de l'ADEVA. C'est, techniquement, ce que nous avions souhaité réaliser le 1er décembre mais que nous avons manqué pour diverses raisons, parmi lesquelles le manque de disponibilité de responsables du CESER et le refus de la Municipalité de prêter un assez vaste abri à installer sur la place d'Armes ne sont pas les moindres...   

3636833521

Il faut aussi souligner la qualité des participants, chefs d'entreprises (parfois très grandes), élus locaux et départementaux ou régionaux, représentants d'administrations à un haut niveaux, etc. On notait particulièrement la présence du Député (NC/UDI) Charles Courson, la Conseillère régionale (PS) Linda Munster, le Maire (PS) Jean-Pierre Bouquet, le Conseiller général de Thiéblemont (divers gauche et ex-PS) Bruno Botella, la Sous-préfète Sylvie Cendre, le directeur de Malteurop, le Directeur de Kadant-Lamort, la Directrice de Pôle Emploi, etc. Et, parmi les 68 présents, seulement 5 militants CGT et 3 militants CFDT représentants les presque 13 mille salariés privés et publics de notre bassin... Et c'est finalement là que git le principal problème débattu lors de cette soirée.  

"Les forces vives"... Lorsque le député de droite s'adresse à elles pour les saluer, c'est aux chefs d'entreprises qu'il s'adresse. Ceux-là sont sensés représenter à eux seuls les entreprises dans lesquelles travaillent des milliers de nos compatriotes. Ce sont aussi les élus des communautés de communes ou des communes, ou des collectivités départementale et régionale. Ce sont encore les OPCA et autres organismes gestionnaires divers de fonds ou de ressources humaines, publics ou privés (Randstadt ex-Vediorbis).

D'ailleurs, ces personnages "essentiels" ont tous eu leur place (soit directement, soit au titre de leurs représentants) à la tribune, lors des 3 "tables rondes" qui se sont succédées. Mais il n'y avait pas même un strapontin pour ces "partenaires sociaux" que l'on tolère sous la forme de leurs syndicats. C'est "travaille et tais-toi !"... et c'est ce qu'on appelle la démocratie sociale... ou même la démocratie "tout court"... et même très très court ! Alors, bien sûr, comment s'étonner de cette présence presque aussi rare dans la salle qu'à la tribune de ceux qui produisent les richesses ? Il semble encore loin le moment où l'on pourra s'écrier comme l'abbé Siéyès en 1789: "Qu'est-ce que le salariat ? presque tout ! Qu'a-t-il été jusque là dans l'ordre socio-économique et politique ? Rien ! Que demande-t-il ? À y être reconnu pour ce qu'il est !"

Pourtant, tout au long de la soirée, un spectre a hanté toutes les interventions: les salariés. Dans la litanie des messages (idéologiques et patronaux compris), on a déploré les besoins de main d'oeuvre formée, "mais pas forcément diplômée". Il y en a tant besoin qu'un grand maréchal d'industrie, gagneur entre les gagneurs et patron de Malteurop s'est fendu de l'avis suivant lequel "les 35 heures * ont fait beaucoup de mal aux entreprises car elles les ont éloigné des entreprises !". (* on peut remplacer selon les époques de l'histoire sociale et industrielle "les 35 heures" par les 40 heures, les 39 heures, les 2 semaines de congés payés, les 5 semaines, le repos dominical, etc.)... On a donc eu droit, dans la foulée, à la référence lourdement martelée au "pacte de compétitivité", à l'ANI du 11 janvier, et même à l'aveu d'un débauchage des compétences des personnels entre les entreprises...

Bref, dans les conditions décrites, et avec le parterre choisi, nous avons vu et entendu fonctionner l'extraordinaire machine économique et "sociale"à conformer, à formater des êtres humains par milliers, par millions et par milliards... pour appeler la "main d'oeuvre" au secours de ses profits à privatiser ! Nous étions directement dans la cage aux fauves.

NOSE DE CHAMPAGNE  

Publicité
Commentaires
N
ADDITIFS DIVERS & VARIES:<br /> <br /> <br /> <br /> - "Les", dans la phrase "... elles les ont éloignés...", s'applique aux salariés.<br /> <br /> - "Un salarié coûte 2 fois plus à son entreprise que son salaire", c'est ce qu'a déclaré dès le début de la soirée le député Charles Courson.<br /> <br /> - "Les formations diplomantes ne conviennent pas aux entreprises. Il faut construire du "sur-mesure" sur la base du Bac Pro ou du BTS..." a risqué Monsieur De Pasquale, Directeur de l'Orientation et des Formations au Conseil Régional...<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, quelques unes de ces déclarations inoubliables qui bâtiront la félicité dans le Pays Vitryat !<br /> <br /> <br /> <br /> NOSE DE CHAMPAGNE
LE MERLE MOQUEUR
Publicité
Derniers commentaires
Publicité