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LE MERLE MOQUEUR
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20 décembre 2012

UN ALLUMEUR DE REVERBERE POUR RALLUMER LES ETOILES...

LA PREPARATION DU 36ème CONGRES DU PCF ENTRE DANS SA PHASE ACTIVE...

1

J'ai été sollicité à plusieurs reprises par les uns ou les autres pour soutenir, par ma signature, l'un des textes "alternatifs" à la base commune. J'ai pris le temps de bien lire et d'analyser avant de choisir... Et je livre tout de suite mon avis avant de le justifier. À l'occasion de notre prochain 36ème congrès, la base commune votée par le CN des 13 et 14 octobre 2012 me parle le mieux, à la fois de notre passé récent et de notre avenir à construire, dans la nouvelle phase ouverte en mai et juin 2012. Cette base commune est une bonne base de départ. Globalement, ce texte formule de façon ouverte le questionnement sur notre cheminement politique, dans ses rapports théoriques et pratiques.

2

Au-delà d'un apparent déséquilibre entre les trois parties (1. face à la crise, le choix radical de l'humain; 2. la révolution citoyenne pour gagner le changement; 3. un nouvel élan pour le Parti communiste français), ce texte aborde toutes les préoccupations que nous affrontons au quotidien sur le terrain.

1. De l'analyse de la crise découle la nécessité de rompre avec le capitalisme pour le dépasser dans une autre forme d'organisation de la société. Les aspects financiers, sociaux, économiques, écologiques, politiques, internationaux de la crise générale sont bien mis en évidence et donnent des outils à la réflexion pour agir, notamment sur les terrains de la culture, c'est à dire sur la conscience des différents types d'altérations du "vivre ensemble" et des rapports de l'humain avec la nature comme monde fini.  

3

De là l'esquisse assez précise de notre projet de société, fondé sur l'humain, que nous nommons communisme, avec ses déclinaisons sur la république, le travail, l'Europe, la paix et la coopération entre les peuples. Le programme politique qui se dégage articule et rappelle les thèmes que nous avons fait vivre dans les campagnes électorales présidentielle et législative il y a quelques mois. Je suis extrêmement sensible à cette approche fouillée des rapports travail-démocratie-culture dégagés du moule productiviste et du carcan étroit des

 

 

2. La deuxième partie de notre document aborde les moyens, les chemins du changement, tant en ce qui concerne la définition d'un nouvel internationalisme que la refondation du cadre européen et le chantier de notre 6ème République.

4

Ce texte nous indique où nous en sommes, par rapport à notre visée. L'évocation des luttes pour battre le camp Sarkozy et le rôle particulier assumé par le Front de Gauche  dans le prolongement politique de ces luttes sociales est essentiel. Nous sommes au pied du mur de la nouvelle étape des luttes transformatrices et rassembleuses à engager pour construire le changement. Or nous vivons une nouvelle contradiction qu'il nous faut apprendre à dépasser. Une partie des forces avec lesquelles nous avons battu le camp Sarkozy, comme l'ensemble des forces de droite, refuse d'aller plus loin et de mettre en cause le système au service duquel le camp Sarkozy a profondément abimé notre modèle social.

Pour aller plus loin, il faut identifier l'ennemi principal et déterminer comment l'affronter. C'est là que se situe pour nous la difficulté actuelle, tant pour nous communistes, que pour l'ensemble des partenaires du Front de Gauche (8 autres formations, maintenant).

5

Un certain nombre d'entre nous pensent nécessaire de nous démarquer en nous situant dans l'opposition. La base commune nous situe à juste titre à la fois dans la majorité présidentielle et hors de la majorité gouvernementale. Serait-il plus facile de nous différencier dans la majorité présidentielle en nous appuyant sur le socle de notre incontestable contribution au changement, contre les politiques d'austérité et donc de crise aggravée, ou en tournant déjà le dos aux espoirs que nous avons nous aussi fait naître en mai-juin 2012 ? Pouvons-nous nous afficher systématiquement et par principe contre le gouvernement, au risque d'une dilution (médiatique/médiatisée) dans l'opposition réactionnaire ?

6Il me semble que la deuxième option serait un sérieux recul et une erreur politique dans la mesure où l'essentiel se situe dans la désignation de la cible - "les forces de la finance" - et dans la bataille idéologique la plus intense pour gagner l'hégémonie avec nos propositions alternatives.

La base commune propose des pistes autrement constructives avec l'idée des fronts de lutte "depuis le quartier jusqu'aux questions internationales" (en évitant de se tromper, notamment sur la question Syrienne !). Il s'agit partout d'animer parmi nos partenaires une massive campagne de propositions et de confrontations d'idées pour construire cette gauche de transformation majoritaire dont notre pays a besoin de plus en plus évident.

 

Du local à l'international, le Front de Gauche doit susciter, alimenter, animer l'intervention citoyenne jusqu'à sa traduction durable dans un nouveau rapport des forces. Le Front de Gauche peut devenir un véritable Front du Peuple en faisant partout reculer toutes les divisions et en reconstruisant partout les soldarités. Toute la question est de savoir qui et comment est à l'initiative du "développement des assemblées citoyennes" ? Quels rapports entre ces "assemblées citoyennes" et les forces constitutives du "Front de Gauche", pour éviter toute contestation de légitimité ?

Pouvons-nous attendre que partout soient constituées les formations partenaires du Front de Gauche ou que celles-ci actionnent des "comités de base" à l'occasion de telle ou telle échéance électorale ? Quel est le degré d'autonomie des "assemblées citoyennes" ? C'est sans doute   une question qui pourrait concerner de prochaines "Assises du changement"...

 

3. C'est sans doute dans la troisième partie concernant notre formation politique qu'il y a le plus à faire pour, à la fois traduire "l'exigence d'une démocratisation toujours plus poussée de notre pratique et de notre organisation" et "être toujours mieux un parti d'émancipation", un "intellectuel collectif" capable de "changer la vie". Car sans vouloir faire du parti une contre société idéale, il s'agit de construire la force cohérente avec nos objectifs de transformation sociale.

7

La "mise en mouvement des militantes et des militants dans leurs lieux de vie et d'engagement" nécessite un parti redéployé, réorganisé, pour regagner le terrain perdu dans les quartiers et dans les entreprises (sans concurrence ou volonté d'assujétir les syndicats).

Il faudra donc bien replonger les racines due notre Parti communiste dans ces quartiers et ces entreprises et services au moyen de collectifs ouverts (et non plus des cellules) qui animeront la reconquête des solidarités.

8

La base commune, sans indication plus précise, ouvre la "fenêtre" et le débat à la réflexion sur cette question. Cette base commune n'est donc pas la fin du débat d'orientation du Congrès, mais c'est la base de départ de la réflexion. Rien n'est ficelé, figé. C'est ce qui suscite mon adhésion entière à sa démarche. Voilà de quoi en finir avec les statuts "liquidateurs" de Martigues. C'est ce que j'espère des travaux du CN des 7 au 10 février 2013...

NOSE DE CHAMPAGNE.

9101112

 

 

 

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Commentaires
N
ET CETTE 6 ième REPUBLIQUE...<br /> <br /> <br /> <br /> ... débarrassée de ce furoncle qu'ils appellent "Conseil Constitutionnel" alors qu'il est composé de personnages non-élus qui dictent leur loi aux élus et aussi de gens mis en examen ou condamnés par la justice de leur pays ! C'est trop fort !!!<br /> <br /> <br /> <br /> Cette 6ième République où non pas 10% du parlement serait composé selon le juste principe proportionnel de 1 humain = 1 voix, plutôt que selon le principe actuel du scrutin uninominal à 2 tours qui fait que le parti qui gagne les élections avec environ 20% des inscrits désigne la majorité des représentants tandis que 40% des inscrits n'ont aucun représentant !!!<br /> <br /> <br /> <br /> C'est ce qu'il reste à construire de sorte que ceux qui créent la richesse profite de plus que les +0,3% au 1er janvier, tandis que ceux qui la confisque reçoivent de l'Etat, en plus de ce qu'ils volent (même légalement, c'est tout de même du vol !), 20 milliards d'euros de plus !!!<br /> <br /> <br /> <br /> Dans cette 6ième République ce ne seront plus ceux qui sont généreux à l'égard des privilégiés en prélevant sur la misère des humbles qui feront la pluie et le beau temps...<br /> <br /> <br /> <br /> Il n'y a pas de tâche plus urgente que de rassembler, maintenant ! Que ceux qui divisent notre camp le comprennent enfin. Faire de la politique c'est savoir écouter, mesurer et passer des alliances dans les luttes, qui nous permettent de construire le rapport des forces favorable aux avancées sociales et politiques indispensables...<br /> <br /> <br /> <br /> Je vois bien maintenant des campagnes d'agitation (tracts, réunions, manifs...) sur le thème "être de gauche, ce n'est pas... c'est...).<br /> <br /> Que 2013 nous donne la force de construire cette 6ième République dans une époque qui nous permet de nous en rapprocher !<br /> <br /> <br /> <br /> NOSE
A
c'est bien mon avis !!!!!!!!!!!!
N
ET LA REFORME DEMOCRATIQUE DE LA FISCALITE... C'EST POUR QUAND ?<br /> <br /> <br /> <br /> Parce que l'improvisation qui a conduit au bricolage de la taxation à 75%, qui vient d'être rejetée par le Conseil Constitutionnel, c'est d'un ridicule à faire peur !<br /> <br /> Cette tranche qui vient comme une excroissance plaquée sur un ensemble qui ne l'attendait pas, ce n'est pas digne d'un gouvernement de gauche en pleine crise économique.<br /> <br /> Ce qu'il fallait, c'est être prêts avec un projet de loi pour une nouvelle fiscalité plus progressive, intégrant en fin de parcours une tranche à 75%, voire plus. À trop vouloir ménager et les uns et les autres, on finit par méconter tout le monde et par se faire censurer !<br /> <br /> Ce gouvernement semble décidément marqué par bien trop d'amateurisme !<br /> <br /> <br /> <br /> NOSE
N
QUAND APPOLLINAIRE ESTIMAIT... <br /> <br /> Qu' "il est grand temps de rallumer les étoiles" (extrait des "mamelles de tirésias" en 1917) il ne savait pas qu'il recevrait en écho ces vers du grand Vladimir Maiakovski...<br /> <br /> <br /> <br /> ECOUTEZ !<br /> <br /> <br /> <br /> Puisqu'on allume les étoiles,<br /> <br /> c'est qu'elles sont à<br /> <br /> quelqu'un nécessaires ?<br /> <br /> C'est que quelqu'un désire<br /> <br /> qu'elles soient ?<br /> <br /> C'est que quelqu'un dit perles<br /> <br /> ces crachats ?<br /> <br /> Et, forçant la bourrasque à midi des poussières,<br /> <br /> il fonce jusqu'à Dieu,<br /> <br /> craint d'arriver trop tard, pleure,<br /> <br /> baise sa main noueuse, implore<br /> <br /> il lui faut une étoile !<br /> <br /> jure qu'il ne peut supporter<br /> <br /> son martyre sans étoiles<br /> <br /> <br /> <br /> Ensuite,<br /> <br /> il promène son angoisse,<br /> <br /> il fait semblant d'être calme<br /> <br /> Il dit à quelqu'un<br /> <br /> "Maintenant, tu vas mieux,<br /> <br /> n'est-ce pas ? T'as plus peur ? Dis ?"<br /> <br /> <br /> <br /> Ecoutez !<br /> <br /> Puisqu'on allume les étoiles,<br /> <br /> c'est qu'elles sont à quelqu'un nécessaires ?<br /> <br /> C'est qu'il est indispensable, <br /> <br /> que tous les soirs<br /> <br /> au-dessus des toits<br /> <br /> se mette à luire seule au moins<br /> <br /> une étoile ?<br /> <br /> <br /> <br /> (Traduit par Francis Combes et Simone Pirez)
D
J'entends, j'entends bien cette affirmation ><br /> <br /> Mais encore combien de temps faudra-t-il stationner sur le quai d'embarquement. Je suis un de ceux parmi les 4 millions et 1/2, qui pour un grand nombre attendent l'arrivée du train du Front de gauche.<br /> <br /> Qu'attends le PCF pour s'engager résolument dans ce qu'il nomme "Le Front du peuple".<br /> <br /> Certes il est affirmé "Prenez le pouvoir" mais il y a frilosité, me semble-t-il, de le partager.<br /> <br /> De même qu'il est question, au chapitre "Engager une nouvelle étape du Front de gauche" seule est formulée une vague proposition de > sans contenu précis.<br /> <br /> Dans l'attente.<br /> <br /> <br /> <br /> Fraternellement à toi Jean-Jacques.<br /> <br /> <br /> <br /> Bernard.
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