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LE MERLE MOQUEUR
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8 septembre 2012

COURTE MAIS BENEFIQUE RECREATION MERIDIONALE...

De retour après 2 jours de fête à l’occasion du mariage de ma sœur à Sauvian, nous avons constaté une vive affluence malgré le vent fripon, au moment où nous sommes passés à la « Fête de la Plantade » à Béziers, dimanche 2 septembre en fin d’après-midi. J’en suis content pour mes camarades biterrois…


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Lundi 3 septembre au matin, avec mon autochtone de frère, nous avons franchi les limites de la cité en passant l’Orb et nous sommes rendus sur le site des « 9 écluses » de Fonserannes, sur le canal du Midi.

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Ce canal, construit à l’initiative de Paul RIQUET pendant plus de 25 ans dans la seconde moitié du XVII° siècle, relie Toulouse (Garonne) à Sète (Méditerranée). Ce grand aménageur du territoire a dû faire creuser, mais aussi ménager nombre d’ouvrages d’arts (ponts, écluses, barrages) et de retenues. On raconte que les écluses ont été inventées par les italiens au XVI° siècle, mais c’est faux, puisqu’il en existe déjà en Hollande au XIII° siècle, mais surtout en Chine dès le X° siècle !

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Il reste qu’il faut voir celles de Fonserannes sur une pente de 25% : c’est spectaculaire et c’est très beau ! Voilà une belle réalisation du génie humain qui mérite son classement au patrimoine mondial de l’humanité (UNESCO).


Nous avons longuement observé les passages amont-aval et aval-amont des bateaux de touristes, yachts et pénichettes, et nous n’étions pas les seuls à nous y passionner…

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Les canards de la halte du haut, dégorgeaient de grands rires devant les heurts sans douceur des plats bords de leurs embarcations  contre les pierres burinées et lissées par les ans, les manœuvres manquées, et les maladresses des marins d’eaux douces inexpérimentés.

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Je ne dirais rien des gros machos à la barre, engueulant leurs femmes attelées aux lourds bateaux par des cordages destinés à les haler d’une écluse à l’autre ! L’image de toute une société !

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Quelques heures plus tard, à 11H30, j’étais dans le TGV en provenance de Bordeaux vers Dijon. J’ai eu tout loisir pour examiner les tags sur le domaine SNCF/RFF à la sortie de Béziers et pour retrouver les mêmes à Nîmes (« Krevet », « Polso » et « Dirko-Shien », par exemple)…

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Se sont succédées les garrigues, les chênes verts, les peupliers et les bouleaux aux écorces blanches ; les parois striées des falaises, puis les doux coteaux et leurs alignements de vignes ; puis encore les amas rocailleux surgis au-dessus du tapis végétal…

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Les cailloux blancs du ballast ont cédé la place à des cailloux gris, et après quelques derniers ilots de cyprès noirs ceinturant des mas aux couleurs ocre, puis les tâches claires et lointaines des agglomérations sur les contreforts sombres du Massif Central et des Alpes, nous sommes entrés dans le couloir rhodanien. Les nuages de plus en plus lourds et compacts entre les lignes, bleue à gauche et  verte à droite, des montagnes nous ont accompagné jusqu’à Lyon…  


Le contrôleur m’a félicité pour la photographie d’identité collée sur ma « carte senior » : j’étais le seul dans ce wagon à avoir pensé à la compléter… Y sont gentils les contrôleurs de la SNCF ! Mais alors, même avec ma « carte vieux », qu’est-ce que c’est cher le train ! Ma femme est allée à Nice, depuis Vatry et retour, pour 160€. Moi, pour une distance comparable, avec la réduction de 25% pour faire Vitry-Béziers et retour, çà m’a coûté plus de 310€ ! Où est-il le développement durable, avec des prix pareils ? Comment s’étonner (à temps de trajet équivalent) que les gens préfèrent prendre la route des vacances avec leur voiture et affronter les bouchons à longues distances ? Que font les « verts », qui s’autoproclament écologistes ? Un gouvernement progressiste du XXI° siècle peut-il ne pas se pencher sur ce véritable problème du coût du transport public et d’un maillage suffisant du territoire ?


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De Lyon à Dijon, puis de Dijon à Vitry, tout a été très vite et je me suis bien vite  ré acclimaté à nos grandes plaines champenoises et aux vrais faux-plats de nos reliefs…

 

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Lorsque « l’arbre en boule » s’est détaché sur la côte de Vitry-en-Perthois, j’ai compris que j’arrivais. Il était 20H25… Quelques minutes plus tard, mes chiens accueillaient bruyamment notre voiture et mes chats, assis en rang d’oignon sur l’appui de fenêtre de la cuisine, me réclamaient à manger.

Ce voyage éclair, à 63 ans, m’a rendu le goût de prochaines évasions hors de mon continuum d’espace-temps.

NOSE DE CHAMPAGNE.

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