AH, T’AURAIS VU LA CRISE : À LUXEMBOURG, LES SALARIES NE VEULENT PLUS BANQUER !

Vous n’en avez pas entendu parler ni dans nos télés, ni dans nos journaux (hormis L’Humanité d’aujourd’hui 22/06), ni ne le verrez sur Bellaciao (ce qui lui permettra de dire pis que pendre de la CES), et pourtant çà a bien existé : il y a eu une grande manifestation de plus de 20 000 personnes, dans les rues de Luxembourg, mardi 21 juin 2011. La cause en était que la CES avait décidé de prendre en compte la souffrance des salariés européens frappés par la politique générale d’austérité et la doctrine Sarkozy-Merkel de « l’euro plus », sous les gouvernements de gauche comme de droite, dans toute l’Europe, d’Islande à la Grèce, en passant par le Portugal, l’Espagne, etc. Elle a donc décidé d’appeler, lors de son 12° Congrès à Athènes, à défiler dans cette ville de 100 mille habitants, construite sur un plateau gréseux traversé par les rivières Alzette et  Pétrusse.

Nous avons pris en photo un reporter de FR3 qui interrogeait le représentant de l’UD CGT des Vosges, mais autrement il y avait peu de médias… à part les 2 hélicos de la police luxembourgeoise qui comptaient les manifestants et organisaient les flux de circulation dans l’agglomération… Après avoir laissé nos autocars, plusieurs centaines, garés rue Hollerich et rue J-B Merkels, nous avions rendez-vous rendez vous, via la rue du commerce où étaient essentiellement concentrés les syndicats belges, via la rue d’Epernay où étaient rassemblés les syndicats français, et via la Place de la Gare où étaient cantonnés les syndicats luxembourgeois et des délégations invitées de nombreux autres pays européens : polonais, suédois, tchèques, anglais, italiens, grecs…

Nous avons parcouru les presque 2 kilomètres nous conduisant de la Place de la Gare à la Place de la Constitution (devant l’ambassade de France), en passant par la Place de Paris, l’Avenue de la Liberté, la Place de Metz, le pont Adolphe et le Boulevard Roosevelt.

Au départ à 15 heures, rangés derrière des panneaux appelant les syndicats nationaux, tenus par des hôtesses de la CES, nous nous sommes ébranlés, l’Union Locale du Pays Vitryat (Vitry-le-François) en tête aux côtés de l’UD du Bas Rhin, et devant les Vosges, la Moselle, et même une délégation de l’USTKE et une de l’UGTT. Nous avons pu mesurer la combativité et l’inventivité du syndicalisme européen lorsque nous sommes passés devant l’immense affiche de « l’index » (le niveau de vie) présentée par les jeunes de la FGTB, ou alors à l’entrée du pont Adolphe, devant le mur de l’argent (fait de boîtes de cartons, qu’on nous demandait d’enfoncer). Nous avons terminé le parcours sur la Place de la Constitution, pour écouter entre autres le discours de Bernadette SEGOL (nouvelle Secrétaire Générale de la CES). Les délégations de la CGT et de la CFDT étaient les plus massives des contingents français.

Comme vous pouvez le voir sur la dernière photo (empruntée au site de photos de la CES, en haut de la page 5), les camarades de l’UL du Pays Vitryat (de Michel et Gilbert à gauche, puis Tracy, Alain, Gigi et moi  - vers la droite - avec mon drapeau CGT Educ’Action) étaient au diapason de la bonne humeur  générale, sous le temps miraculeusement clément.  

Aujourd’hui, au lendemain de cette manif européenne de belle facture, la confédération CGT annonce sa volonté d’organiser une action la plus unitaire possible sur le partage des richesses. Je crois que c’est aussi une contribution essentielle au débat qui va se développer au fur et à mesure de la campagne présidentielle en France.

NOSE DE CHAMPAGNE