Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE MERLE MOQUEUR
LE MERLE MOQUEUR
Archives
10 mars 2010

UN CHAUFFARD DU PATRONAT CHEZ FRANCE-ROUTE

CAMION_ROUGEC’est au début janvier 2009 que nous avons fait connaissance avec 7 salariés de France-Route. Ils mettaient en cause un curieux régime de congés mis en place par leur employeur. Les chauffeurs recevaient leurs lettres de mise en repos compensateur et en même temps étaient incités à rouler en dépassement d’heures pendant ces RC (copies de disques chronotachygraphiques faisant foi) ! De plus, l’employeur refusait de payer heures de nuit et heures supplémentaires. Chaque semaine, plusieurs de ces salariés participaient à notre permanence juridique, brandissant des avertissements arbitraires ou dénonçant des contestations d’accidents du travail ou encore des indemnités de maladies subrogées et pas totalement reversées...

Nous avons donc dû rencontrer à la mi-avril 2009 le Directeur Régional du Travail accompagné de l’Inspectrice chargée du Transport et en mai 2009, nous avons créé la section syndicale CGT France-Route, appartenant au Syndicat CGT des Transports Routiers du Pays Vitryat. En mai, sur proposition du syndicat, la Commission Exécutive de l’Union Locale désignait Mikaël RADET comme Représentant de la Section Syndicale auprès de l’employeur, conformément à la Loi du 20 août 2008. Dès que cette désignation est parvenue à son destinataire en juin, insultes,  violences verbales, actes discriminatoires, entraves de toutes sortes et sanctions se sont mises à pleuvoir sur nos camarades, particulièrement sur le premier d’entre eux.

La direction de l’UL a reçu un appel téléphonique la mettant en garde contre « un voleur et un fainéant absent du travail depuis 4 mois, et refusant cette désignation ». Un courrier à l’UL refusant cette désignation a suivi. Nous avons reçu dans nos locaux l’employeur le 25 juin et le 2 juillet 2009. Au cours de ces 2 séances nous avons eu droit à une démonstration « caméléon », avec un employeur prêt à tout (nous livrant la « liste noire » de ses employés) pour s’opposer au retour de notre camarade dans l’entreprise, et à l’inverse, prêt à respecter un accord mutuellement avantageux pour le développement de l’entreprise. Mais « pipeau » !

Le délai légal de contestation au Tribunal d’Instance étant écoulé, l’employeur s’est empressé de multiplier les provocations, de susciter de nombreux faux-témoignages et même une pétition « à l’initiative » d’une DP, contresignée par 2/3 du personnel en présence de l’employeur, lui permettant d’identifier les non-signataires comme membres de la section syndicale. Au cours de cette réunion, à laquelle notre RSS n’était pas convié, des propos « non tempérés » ont été tenus, demandant que le sort du RSS CGT soit réglé « comme chez JOHAR » ! Rappelons que notre DS Gilbert RICHARD, y a été agressé sur son lieu de travail (nez fracturé et qualité de vision de l’œil gauche compromise). Il subit depuis le 17 décembre 2008 un arrêt de travail prolongé qui atteint 16 mois !

Après le licenciement d’un de nos camarades, de nombreux avertissements à Mikaël et une mise à pied de plusieurs semaines ont été suivis d’un premier licenciement, que l’Inspecteur du travail a refusés. Notre camarade a fait face au refus de l’employeur d’obtempérer à l’ordre de payer ses salaires et primes. Les employeurs se sont même permis de poursuivre jusqu’à la Maison des Syndicats et des Associations leurs salariés tentés de se plaindre à notre permanence juridique. Les dirigeants de l’Union Locale ont été insultés en présence de témoins… Mikaël RADET pour sa part, était à nouveau convoqué pour une enquête contradictoire le 23 décembre 2009 à l’Inspection du Travail, en vue d’un 2° licenciement, après que son avocat ait mis en demeure et obtenu de l’employeur qu’il paie ce qu’il devait. L’Union Locale a tenu une réunion avec la presse au cours de laquelle elle a présenté le bilan des 302 visites reçues à sa permanence juridique en 2009, décernant le « Prix Citron » à l’entreprise France-Route pour son harcèlement systématique contre les salariés qui résistent et réclament leur dû.

À nouveau, le licenciement de Mikaël a été refusé, mais notre camarade, épuisé par la tension permanente et les provocations, était victime d’un infarctus à l’âge de 34 ans et hospitalisé. L’employeur en a profité pour introduire un recours ministériel. Nous nous y sommes rendus le 18 février 2010, pour une longue séance de questions-réponses, preuves et témoignages à l’appui, qui a duré 3 heures ¼ ! Le même jour, son employeur se livrait à un nouveau harcèlement téléphonique des responsables de l’Union Locale.

Notre Commission Exécutive du 19 février 2010, a donc envoyé une motion au Sous-Préfet, au Procureur de la République et à l’Inspecteur du Travail. Elle leur demande de mettre fin aux troubles à l’ordre public, de plus en plus fréquents et graves, des directions de MAM-Industrie et France-Route. À ce jour, 3 camarades ont été licenciés et 2 sont en instance de départ, conséquence du harcèlement… Une prochaine « Opération citron » est en préparation, pour que le droit syndical soit défendu et respecté.

NOSE DE CHAMPAGNE

 

       

Publicité
Commentaires
LE MERLE MOQUEUR
Publicité
Derniers commentaires
Publicité