CONNAISSEZ-VOUS VOLTAIRE ET LE NUMERO DE SA CARTE AU MEDEF ? ( !)
N'en déplaise à Wikipédia, j’ai dévoré le dernier ouvrage de Michel CUNY : « Voltaire – l’or au prix du sang », qui compile et analyse les milliers de lettres et billets de sa correspondance.
Il nous révèle un Voltaire grand bourgeois, lâche et servile à l’égard des puissants, antisémite, spéculateur et profiteur de guerres (qu’il attise en temps que fournisseur aux armées et conseilleur lettré des cours européennes), de même qu’actionnaire dans le commerce triangulaire et le marché aux esclaves en tant qu’ayant investi dans la Compagnie des Indes.
C’est ce Voltaire qui résume toutes les valeurs de notre république actuelle d’affairistes-spéculateurs (avez-vous remarqué combien d’avocats d’affaires sont aux commandes de nos institutions, au nom du peuple français ?!) définit les juifs ainsi, dans un courrier daté du 28 mai 1722 adressé au Cardinal Dubois :
« … un juif, n’étant d’aucun pays que celui où il gagne de l’argent, peut aussi bien trahir le roi pour l’empereur que l’empereur pour le roi… » .
Et il en sait quelque chose, ce Voltaire infiniment géniard qui trahit le roi de France pour celui d’Angleterre ou celui de Prusse, selon le poids de livres sonnantes et trébuchantes qu’il peut monnayer ses intrigues financières.
Ce Voltaire est aussi un sournois qui dénonce ses semblables (par exemple Jean-Jacques ROUSSEAU !) et demande pour eux des lettres de cachet et n’a rien d’un éclaireur de la République venu des « Lumières », lui qui éructe dans une lettre datée du 27 janvier 1776 :
« … il y a une autre canaille à laquelle on sacrifie tout ; et cette canaille est le peuple… » . Poursuivant, il écrivait aussi le 1er avril 1766: « … Ce n’est pas le manœuvre qu’il faut instruire, c’est le bon bourgeois… ».
Quant à l’image de l’esprit libre du défenseur du Chevalier de La Barre et des Calas, du prédécesseur de Zola devant Dreyfus, elle n’est rien moins qu’usurpée et c’est Voltaire lui-même qui vend la mèche le 21 août 1762, disant : « … Ces Calas sont, comme vous l’avez peut-être déjà ouï dire, des protestants imbéciles, que des catholiques un peu fanatiques ont fait rouer à Toulouse ». Voltaire se sert de ces affaires pour faire ses propres affaires !
Voilà pour le personnage veule, la légende distribuée par une école républicaine qui reproduit le système et l’idéologie bourgeoise. Le malentendu se dissipe à l’étude et la connaissance indispensables au révolutionnaire, et je ne saurais trop vous engager, vous mes ami-e-s à acquérir cet ouvrage de 476 pages édité par « Paroles Vives », chez Michel Cuny et Françoise Petitdemange, 19 Avenue Jean Moulin à 26100 ROMANS-SUR-ISERE.
C’est un bon placement dans un travail considérable… Bonne lecture !
NOSE DE CHAMPAGNE.