VOEUX POUR LE NOUVEL AN...
Gilbert était avec nous pour le repas du midi à Noël, pour un moment fraternel et solidaire... Quelques jours de plus ont passé et nous avons tourné la page de cette année 2009 qui fut malgré tout une belle année de lutte.
Il est donc temps, maintenant de se projeter dans les semaines et les mois de ce début de nouvelle décennie.
Comme nous sommes lucides, sachons donc que le Monde n'a jamais produit, dans l'histoire humaine (ou sa préhistoire, comme le dit le génial barbu) autant de richesses qu'actuellement. Et pourtant, il y a plus de pauvres et de gens qui meurent de faim que jamais. Pourtant, à l'heure où la libre circulation (et la libre concurrence) des marchandises est le catéchisme de nos "élites" politiques, il n'y a jamais eu comme aujourd'hui plus de tentatives de faire de nos pays privilégiés des bunkers à l'abri des "salauds de pauvres", des barbares étrangers... Il n'y a jamais eu autant de "reconduites à la frontière" au nom de "l'identité nationale"... Chez nous, dans notre beau pays même, une caste égoïste de barons et de vicomtes nantis impose sa loi au vaste et divers peuple des banlieues et des campagnes, et revendique sa participation au banquet du pillage de la planète.
Le malheur, les difficultés et les privations sont le lot du plus grand nombre... mais on parle toujours aussi sottement de "société de consommation" quand 353 personnes meurent de faim et de froid dans nos rues et quand des centaines de milliers de personnes sont si mal logées... Tout cela n'est possible que par notre dispersion dans l'action ou l'inaction, par notre manque d'unité d'objectif. Il est temps que notre révolte se rassemble et se discipline pour imposer une nouvelle répartition plus juste et égalitaire des richesses, une organisation plus rationelle de la mise en valeur des ressources de notre planète. C'est ce que je nous souhaite à tous en cette année nouvelle.
Cela suppose la force quand il faudra affronter les échéances qui s'annoncent, telle que celle du 24 mars à l'i nitiative de la CES. Je nous souhaite donc à tous la force pour conquérir cette liberté économique et sociale qui nous font défaut, cette égalité qui donne son sens à la liberté, et cette fraternité qui peut seule permettre que tous les humains finissent par vivre en paix.
En attendant, je veux vous faire partager ces mots de résistance tirés de "Ce coeur qui haïssait la guerre" de Robert Desnos:
« … Que ma voix vous parvienne donc
Chaude et joyeuse et résolue,
Sans crainte et sans remords
Que ma voix vous parvienne avec celle de mes camarades… »
« … Nous vous donnons le bonjour,
Nous ne vous parlons pas de nos souffrances mais de notre espoir,
Au seuil du prochain matin nous vous donnons le bonjour,
À vous qui êtes proches et, aussi, à vous
Qui recevrez notre vœu du matin
Au moment où le crépuscule en bottes de paille entrera dans vos maisons.
Et bonjour quand même et bonjour pour demain… ».
À ciao !
NOSE DE CHAMPAGNE.