MON IDENTITE NATIONALE…
Mon identité nationale est inséparable des principes fondateurs de la République que j’ai servie toute ma carrière d’enseignant. Ce sont ceux de Robespierre, de Jaurès et de Jean Moulin. Ce sont ceux de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, de l’abolition des privilèges et de la Conjuration des Egaux de Gracchus Babeuf.
Mon identité nationale a été forgée dans le compagnonnage des généraux bolivariens comme Francisco Miranda qui combattit à Valmy les colonnes du Duc de Brunswick. Elle s’est confortée aux côtés des chemises rouges de Giuseppe Garibaldi durant la guerre de 1870 ou du hongrois Leo Frankel animateur de la Commune de Paris, pour laquelle mourut le polonais Jaroslaw Dombrowski.
Elle renaît dans le sacrifice du turc Missak Manouchian et ses compagnons de la MOI et de l’Affiche Rouge.
Elle rayonne par la palette de l’Espagnol républicain Pablo Picasso.
Mon identité nationale porte haut le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour lequel fut guillotiné notre frère Fernand Yveton. Mon identité nationale a son Panthéon avec Auguste Blanqui, Jules Vallès, Louise Michel, Vladimir Lénine, Rosa Luxembourg, Karl Liebknecht, Abdelkrim, Bela Kun, Georges Dimitrov, Dolores Ibarruri, Amilcar Cabral, Thomas Sankara, Ho Chi Minh, Mao Tse Toung, Aimé Césaire, Maurice Audin, Henri Alleg, Fidel Castro, Che Guevara, Angela Davis, Patrice Lumumba, Agostinho Neto, Otelo de Carvalho et Vasco Gonçalves, Salvador Allende, Pablo Neruda, Nelson Mandela, etc.
Mon identité nationale c’est celle du droit d’asile, d’une République qui tend la main et aide les peuples du Monde.
Mon identité nationale tourne le dos à tous les tyrans, de toutes époques, qui imposent le port d’étoiles jaunes réelles ou virtuelles.
Mon identité nationale c’est d’être citoyen du monde internationaliste ; elle est illustrée par cette affirmation de Jaurès, je crois: « un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup d’internationalisme y ramène. »
Cette identité là, c’est celle qu’on n’apprend que dans les luttes sociales pour le progrès humain. Et pour elle, Monsieur le Ministre, vous ne proposez rien d’autre que de la censurer.
Jean-Jacques POIGNANT, Vitry-le-François, le 06/11/2009.
NB: j'ai posté cette contribution au "grand débat" de Monsieur Besson, sur son sîte officiel. Evidemment, je n'ai pas énuméré tout mon "Panthéon" pour ne pas alourdir le propos, mais je l'ai tout de même résumé pour bien me faire comprendre.