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LE MERLE MOQUEUR
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26 avril 2009

LES ENCORES DERNIERES NOUVELLES DU PERTHOIS

Mon cher Rica,

SOULAINES__10__4La cérémonie dédiée à notre ami Henri a été très simple. Plusieurs centaines de personnes de tous les âges se sont retrouvées à la Collégiale, pour un dernier salut à cet homme à tous égards gentil et droit.

Ses enfants ont brossé à grands traits les étapes de sa vie, d’enfant puis d’homme, de père et de mari, puis de grand père. Marco a rappelé le sportif dévoué aux autres – jeunes et moins jeunes – et responsable depuis 1962.

Bien sûr la liturgie a eu sa place, et tu le sais Rica, bien que nous fussions libre, quant à nous , de toute considération religieuse, nous respectons ceux qui ont besoin de croire qu’un esprit supérieur orchestre la mécanique de l’univers.

Pourtant, dans les discours et les chants - sobres – des disciples de cette croyance, des images nous ont interpellés. Comme le poète promettant

« Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,

Picoté par les blés, fouler l’herbe menue… » (Rimbaud),

L’officiant décrivait « le royaume des cieux » en invoquant l’appel de

« L’herbe fraîche des prairies du Seigneur » ; « L’eau chantante des ruisseaux de la maison du Seigneur » ; et le bienfaisant « repos dans l’éblouissante lumière » lorsque l’âme aurait franchi « les gouffres profonds et dangereux de la mort ».

Un autre poète répondait

« J’ignore si l’énigme de la vague lueur

De l’au-delà est résolue… » (Boris Pasternak)

et nous, nous pensions qu’il est difficile de trouver le repos dans une lumière trop agressive et que cette croyance s’était donné beaucoup de mal pour finalement proposer l’image d’un au-delà trop ressemblant au monde terrestre. Alors, pourquoi la lâcher la proie pour l’ombre ? Pourquoi ne pas consacrer plus d’efforts à rendre plus beau et plus juste ce monde où notre vie commence et se termine ?

S7300088Il nous a semblé, en entendant rapporter les propos des petits enfants de notre ami, que ceux-ci au moins avaient tenté à leur façon de donner une meilleure idée de « la frissonnante nouveauté du monde » (Boris Pasternak) en imaginant que « Pépère est parti dans les étoiles… ». Sa pensée y flotte sûrement…

Au retour avec mon épouse, sous la pluie déversée sur la campagne à l’entour des Rivières-Henruel, nous nous disions avec Rutebeuf,

« Ce sont amis que vent emporte

Et il ventait devant ma porte… ».

À te revoir, pour les dernières nouvelles de demain, mon cher Rica,

Usbeck le jeune du Perthois.

Transmis par NOSE DE CHAMPAGNE.

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Commentaires
N
Ouille ! Non pas sur la tête !<br /> <br /> NOSE
A
Vous aviez de vous-mêmes rétablie !!!!! oh !!!! vous me la copierez : " vous aviez rétabliiiiiiiiiiii" .....
N
... Mais le "S" à "encore" est une co(q)uille indépendante de mon attention. Vous aviez de vous-mêmes rétablie la bonne orthographe !<br /> <br /> N'en doutons pas !<br /> <br /> NOSE
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