EPLUCHURES
"EPLUCHURES" -
Recueil de poèmes de Jean-Claude POITOU
Dans le N° 1675 paru le 26 novembre 2008, en page 11 du bimensuel de la CGT « Le Peuple », a été publiée cette note de lecture réalisée par Françoise DUCHESNE.
Je vous la livre, car d’une part elle en vaut la peine et d’autre part cela fait un moment que nous n’avons pas mis la poésie à la « Une » du Pigeon Bleu.
oooOOOooo « Une vie usée n’a plus d’autre utilité que d’être un regard. Un regard, ça ne coûte rien, ça ne réclame pas d’autorisation, Ça ne risque pas de faire du mal. Mais c’est aussi précieux qu’une parole Et ça ressemble parfois à un geste d’amour. »
oooOOOooo
Le regard malin et tendre de Jean-Claude POITOU s’attarde sur des hommes, des femmes, qui travaillent, galèrent, espèrent… L’œil est bleu quand il croise un vieil homme et son chien, une caissière blonde et son tapis de supermarché.
Il se fait noir quand il dénonce l’exploitation, l’injustice, le racisme, la bêtise. Ah ! Les saines colères de Jean-Claude dans « La Vie Ouvrière » ! Elle nous remontaient le moral, quand la vie se faisait dure et grise.
Un dernier poème pour aiguiser l’appétit.
oooOOOooo « Le parfum C’étaient des parfumeuses, Qui s’employaient à remplir des flacons de parfums. Un job qui sentait bon, payait peu, Mais les enrobait de mille senteurs voluptueuses… À la veille du départ en vacances, Le patron de Palace Parfum a payé le champagne Et leur a souhaité beaucoup de bonheur. Au retour, elles ont reniflé l’arnaque ! De leur lieu de travail Il ne restait qu’un palace désertique… En catimini, il avait tout enlevé, Tout déménagé, seule demeurait l’odeur. L’odeur insaisissable, insoutenable, D’un parfum qui s’appellerait « Crapule » …………………………………………………………………………………
NOSE DE CHAMPAGNE