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LE MERLE MOQUEUR
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9 novembre 2008

POMME-POMME-POMME-POMME ! ICI L’OMBRE… LE MERLE PARLE AUX PIGEONS...

versailles_peuple

Toute une première période, allant de la rentrée de septembre à cette fin de semaine marquée par le congrès départemental de l’USR-CGT de la Marne m’a littéralement « bouffé ». Je prends donc un peu de temps, ce week-end avant de m'immerger dans « la dernière ligne droite » qui nous conduit aux élections prud'homales du 03 décembre.
J'ai suivi les nombreux échanges sur « Le Pigeon Bleu », qui tournent autour de l’enjeu du 34° Congrès et de l’avenir du Parti Communiste Français. Par ailleurs, un débat a lieu sur les perspectives ouvertes ou fermées par le Congrès de Reims du Parti Socialiste, le vote préalable de ses militants et la sortie consécutive de Mélenchon et Dolez, hors des rangs d’un parti qu’ils estiment à la dérive. À mon tour , je vais vous donner mon sentiment aussi librement que vous donnez le vôtre ou que vous faites part de vos doutes.

A.

Des camarades se demandent comment se fait-il qu'on ne parle plus du PC ? D' autres répondent que c'est qu'il n'a plus de "pouvoir de nuisance" et je pense qu’ils ont raison.
Mais c'est sur le pourquoi de l'absence de pouvoir de nuisance que j'ai un avis différent. Ce n'est pas une question de score électoral. Car pour l'instant, même avec un peu plus de 5%, Besancenot n'a, lui non plus, aucun pouvoir de nuisance sur ce strict terrain… Et pourtant...

Si notre parti n'a plus de pouvoir de nuisance, c'est qu'il n'est plus lisible sur son projet d'une part, et d'autre part qu'il n'a plus de force pour le porter d'autre part.
Trop de camarades se focalisent sur "une gauche perdue". Mais une gauche de gauche ne peut exister que, d'abord, si le PCF existe et s'exprime. Le rôle des communistes n'est donc pas de "refonder la gauche", mais de reconstruire leur parti.

Cela suppose avant tout un projet basé sur :
1). le partage solidaire de la richesse produite;
2). la solidarité entre toutes les couches sociales travailleuses spoliées;
3). la solidarité internationale et la coopération avec tous les peuples contre toute tentative
d'instaurer à quelque niveau que ce soit, et dans quelque région du monde que ce soit, la "fameuse" concurrence libre et non-faussée.

Cela suppose aussi un parti - une organisation communiste - une force autogestionnaire proche des gens réels, dans les entreprises et dans les quartiers, porteuse de ce projet et le faisant vivre au quotidien dans les solidarités de proximité.

Et cela conditionne une existence et un développement qui permettent alors de construire des alliances significatives, d'abord ponctuelles, puis, peu à peu, plus stratégiques en vue d'une union populaire et une conquête du pouvoir par cette union populaire, sans confiscation
d'aucun parti et donc aucun risque d'appropriation bureaucratique.

J'espère n'être pas trop long. Ce que j'exprime là a conditionné fondamentalement ma coopération et mon soutien au texte 3 soumis à la consultation des communistes pour le 34° Congrès. C'est aussi ce que je ne trouve ni dans le texte 1 ni dans le texte 2. Et c’est enfin ce que l'état actuel du parti ne m'a en aucun cas permis de discuter dans le cadre de la préparation du congrès, tant la déliquescence actuelle du parti est avancée. C'est aussi pourquoi, comme les bolcheviques dans le POSDR, tout en étant opposé aux tendances, j'ai accepté de m'engager dans un processus qui doit permettre de sauver la colonne vertébrale du parti pour lui permettre de retrouver des muscles dans le combat quotidien, après la phase transitoire dans laquelle nous sommes encore.

Les batailles d'écurie ne m'intéressent pas. Elles n'intéressent pas non plus André Gérin, contrairement à ce que travestissent plus ou moins consciemment des camarades.

B.

"Où qu'on soit, il y a toujours une petite lumière qui brille...", dit un camarade à la nouvelle du divorce de Jean-Luc Mélanchon et de Marc Dolez d’avec le Parti Socialiste. Il est vrai que cette réaction d’honnêteté rassure et fait du bien dans le contexte des mœurs habituelles du microcosme politique actuel.

Mais plus fondamentalement, revenons à la stratégie. Est-ce que le départ de « Méluche » et Dolez est plus significatif pour le PS que le départ d'Elodie Tuaillon et
le "Mouton noir" hors du PCF ? Sans vouloir offenser ou affliger personne, je pense que non.
À mon avis une construction du type "Die linke" n’est pas actuellement possible en France. Ce sera forcément autre chose, car il faut d’abord que le parti socialiste boucle le cycle qu’il a enclenché et qui le conduit à une gouvernance conjointe avec une partie des forces de droite. Pour exemple, est-ce que Chevènement a réussi à constituer une alternative
aux dérives du PS ? non ! Donc, quelque part, bis repetita…

Mais cette question des éléments, extérieurs à notre parti, constitutifs d’une nouvelle gauche ce n’est pas notre problème à nous communistes. Simplement, pour ma part, j'ai infiniment de sympathie pour ces gens qui finissent par reconnaître la réalité d'une situation qui perdure
tout de même depuis le 29 mai 2005 et qui finissent par se résoudre à la prendre en compte ...

Faire ami-ami avec eux ne me pose pas de problème. Me fondre avec eux pour prendre place dans leur galère ? C’est non ! Je reste dans la galère communiste, décidément, délibérément, au nom de Gracchus Babeuf, de Marx, Engels, Jaurès, Lénine, Luxembourg,
Liebknecht, Thaelmann, Guy Mocquet, Fabien, Ho Chi Minh,
Mao Tse Toung, Patrice Lumumba, Amilcar Cabral, Che Guevara, Fidel Castro, etc. La saga communiste se poursuivra au moins autant que se poursuivront les luttes contre la domination de la classe capitaliste parasitaire sur toutes les autres, à l'échelle mondiale. Le communisme, même avec toutes ses erreurs parfois sanglantes, toutes ses faillites, tous ses tâtonnements, toutes ses hésitations, toute la patience qu'il demande, reste la jeunesse du monde à naître, la promesse d’un monde nouveau... Pour moi, c’est la question fondamentale. Et jusqu'à ce qu’elle s'éteigne pour moi au bout de mon chemin moi, c'est la petite lumière qui brille et éclaire ma vie.

NOSE DE CHAMPAGNE

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Commentaires
E
Au moins Anna ne tergiverse pas, elle dit clairement ce qui aurait du être fait depuis bien longtemps. Mais je sais qu'il faut toujours attendre que le fruit soit plus que mûr pour qu'on se rende compte qu'il est inconsommable...<br /> <br /> Au fait, cette fois-ci, sera t-il arrivé au point d'inconsommable ? Où bien faudra t-il repartir pour un nouveau tour retardant l'échéance.
N
C'est tout à fait exact, El Diablo !<br /> <br /> Si c'est une composition que tu as toi même inventée, je te demande de bien vouloir m'excuser de ne l'avoir pas signalé (faute de l'avoir su).<br /> <br /> J'espère n'avoir pas fait un "mauvais" usage (ou un usage avec lequel tu n'es pas d'accord...<br /> <br /> Merci de ta visite. Quant à moi, je passe assez souvent chez toi.<br /> <br /> Bien fraternellement,<br /> <br /> NOSE
E
la photo-montage qui illustre l'article ci-dessus provient du blog EL DIABLO.Salut et fraternité.
A
oui mes doutes !!!<br /> pas sur la nécessité d'un pcf fort mais sur l'issue de ce congrès !<br /> <br /> mélenchon et dolez quittent le ps.... soit ! alors maintenant pour moi c'est clair, toute tractation avec le ps social démocrate est bannie ! ils ont choisi leur camp, choisissons clairement le nôtre !
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