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LE MERLE MOQUEUR
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16 octobre 2007

LES REVANCHARDS CONTRE LA LIBERATION !

À VOUS…

… qui vous apprêtez à honorer le dévouement et l’esprit de Résistance d’un Guy MOQUET, nous dévoilons ce texte dans lequel s’exprime tout le cynisme de ceux qui dominent la vie politique française depuis 2002, et plus encore depuis les dernières élections de 2007…

Leur seule ambition : prendre leur revanche contre la résistance et le programme du Conseil National de la Résistance mis en œuvre à la Libération.

QUI EST DENIS KESSLER ?

C’est un idéologue du patronat. Il est plus qu’un patron. « Cet ancien militant de la Gauche Prolétarienne fut, et reste, une éminence grise du MEDEF et de la droite. C’est à ce professeur d’économie, qui exerça un temps comme directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), et ancien directeur général d’AXA, que l’on doit l’architecture du projet de « refondation sociale » porté par le baron Seillières, auprès duquel il passa 8 ans à la tête du MEDEF. Artisan de premier plan de la mutation de l’organisation patronale, il n’a pas peu contribué à transformer le vieux CNPF en véritable « parti des patrons », omniprésent sur la scène politique. Idéologue, le patron des assureurs de 1990 à 2002 a surtout œuvré à défendre les intérêts catégoriels de son secteur. Avocat des fonds de pension, qu’il importa en France en 1995, pourfendeur de la Sécu, partisan du remplacement du régime professionnel par répartition par capitalisation, il ne tarit pas d’éloge sur les Etats-Unis, où « la protection sociale passe par l’entreprise, et la Sécurité Sociale ne commence que là où l’entreprise s’arrête ». Aujourd’hui à la tête de Scor, un groupe de réassurance, ce théoricien d’un libéralisme agressif prêche, depuis peu, comme éditorialiste, dans les colonnes de Challenges. »

Par Rosa MOUSSAOUI, dans L’Humanité du 12/10/2007, page 3.

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« ADIEU 1945, RACCROCHONS NOTRE PAYS AU MONDE !

AFFROUGE Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme…


À y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! (*)
À l’époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d’obtenir des avancées - toujours qualifiées d’« historiques » - et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises.
Ce compromis, forgé à une période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc.


Cette « architecture » singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d’un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l’histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l’évidence complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s’adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires.
Le problème de notre pays est qu’il sanctifie ses institutions, qu’il leur donne une vocation éternelle, qu’il les « tabouise » en quelque sorte. Si bien que lorsqu’elles existent, quiconque essaie de les réformer apparaît comme animé d’une intention diabolique. Et nombreux sont ceux qui s’érigent en gardien des temples sacrés, qui en tirent leur légitimité et leur position économique, sociale et politique. Et ceux qui s’attaquent à ces institutions d’après guerre apparaissent sacrilèges.


Il aura fallu attendre la chute du mur de Berlin, la quasi-disparition du parti communiste, la relégation de la CGT dans quelques places fortes, l’essoufflement asthmatique du Parti socialiste comme conditions nécessaires pour que l’on puisse envisager l’aggiornamento qui s’annonce.
Mais cela ne suffisait pas. Il fallait aussi que le débat interne au sein du monde gaulliste soit tranché, et que ceux qui croyaient pouvoir continuer à rafistoler sans cesse un modèle usé, devenu inadapté, laissent place à une nouvelle génération d’entrepreneurs politiques et sociaux. Désavouer les pères fondateurs n’est pas un problème qu’en psychanalyse. »

par Denis KESSLER, Editorial du Magazine  “Challenge” - 4 octobre 2007

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(*) C’est donc leur Credo ! Nous voilà donc parfaitement prévenus. La lutte de classes existe : Denis KESSLER l’a rencontrée ! À bon entendeur, salut !

NOSE DE CHAMPAGNE

   

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