LE MERLE MOQUEUR EN PROMENADE PAR LA « RUE SANS-SOUCI »
Au fil de ses romans, Jo NESBO s’affirme comme un des grands du polard international. Avec "Rue Sans-Souci", ce norvégien de 47 ans (aujourd’hui) nous livre une nouvelle étape de la vie mouvementée de l’Inspecteur Harry Hole, qui nous mène d’Oslo jusqu’aux plages atlantiques de Porto Seguro, avec une petite musique de Grieg...
Evidemment, il y a l’atmosphère romanesque, l’intrigue, la fêlure des uns et des autres qui leur donne cette dimension vivante que les amateurs recherchent tant.
Mais il y a aussi ce qu’on apprend avec le tzigane albanais (Meckaris) Raskol Baxhet sur les Tziganes (à ce propos, TZIGANE mon ami TZ, je voudrais que tu lises ceci). Je ne résiste pas à vous donner ces deux exemples :
En 1589, le Danemark a instauré la peine de mort pour les chefs tziganes, dit-il. Cinquante ans plus tard, les Suédois ont décidé que tous les Tziganes mâles devaient être pendus. En Moravie, on coupait l’oreille gauche des femmes tziganes, et en Bohème, la droite. L’archevêque de Mayence a prêché que tous les Tziganes devaient être exécutés sans procès quand on a interdit leur mode de vie. En 1725, il a été admis en Prusse que tous les Tziganes de plus de 18 ans devaient être exécutés sans procès, mais cette loi a été changée par la suite... on a abaissé la limite d’âge à 14 ans. Quatre des frères de mon père sont morts en détention. Un seul d’entre eux pendant la guerre. Faut-il que je continue..." (pages 278 et 279).
Je vous laisse continuer et mesurer à quel raffinement se situent les civilisations humaines...
Il faut lire "Rue Sans-Souci" (chez Folio-Policier N°480) et vous vous soucierez sans doute mieux de vos semblables, avec ou sans papiers !
NOSE DE CHAMPAGNE