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LE MERLE MOQUEUR
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28 avril 2007

RÉFLÉCHIR POUR CONTINUER À AGIR…

LE_PIREJ’ai passé 2 jours à observer et réfléchir sur les résultats dans ma ville de Vitry-le-François, dans mon canton, dans les 6 cantons du Pays de Vitry, dans mon département de la Marne, dans ma région de Champagne et dans tout le pays. J’ai lu tout ce que j’ai trouvé dans la presse (particulièrement L’HUMA) et sur Internet, notamment sur Bellaciao. J’ai écouté ce que me disaient des militants syndicaux et des amis sympathisants communistes ou les amis jeunes de mes enfants. J’ai lu attentivement le rapport d’Olivier Dartigolles au CN du PCF le 24/04 et aussi la résolution issue du CN.

Tout d’abord une chose incontournable: il faut tout faire pour battre Sarkozy !

Tous les militants doivent y prendre leur part jusqu’au 6 mai. Ensuite, il faudra lutter pour une autre majorité législative. Pour ma part, après 2 jours de « digestion » je me remets en campagne dès demain 25 avril.

Mais il faut aussi éclairer nos pas à partir des enseignements tirés de la bataille que nous venons de vivre.

À ce stade, je m’inscris en faux contre ceux qui prétendent que le PCF n’aurait pas dû participer à cette présidentielle. Il ne faut pas faire comme si notre objectif n’impliquait pas tout un chemin à parcourir pour en finir avec cette institution de type monarchique. Les combats qu’on ne mène pas sont à coup sûr des combats irrémédiablement et définitivement perdus, bien plutôt que des combats tacitement aboutis.

Par ailleurs, je suis scandalisé de voir que certains avouent n’avoir participé que du bout des lèvres (ou plutôt des tracts et des affiches) à cette campagne et se permettent de critiquer la campagne que nous avons menée, avec notre candidate. Nous avons fait une magnifique campagne. Elle aurait certainement pu être améliorée si nous l’avions démarrée plus tôt et dans de meilleures conditions. Mais elle nous a permis de retrouver, de renouveler une force militante qui s’y est aguerrie et de porter des propositions au contenu transformateur anticapitaliste mieux adaptées. Le programme porté par Marie-George BUFFET est un bon programme autant sur le plan national qu’international et elle s’est révélée une formidable et magnifique candidate. Il serait insupportable qu’elle subisse des jugements abruptes et injustes dans les conditions que nous avons vécues.

Cependant, il apparaît maintenant au vu des expériences traversées de septembre 2006 à ce 22 avril 2007, nécessaire d’effectuer une critique de nos outils d’analyse du réel pour les rendre plus performants et nous permettre de rebondir. C’est la responsabilité non pas de « nos directions », mais de tout le parti. Nous avons défini une stratégie de recherche d’alliance(s) pour construire un gouvernement porteur d’un programme de transformation sociale. Nous avons cru identifier l’émergence d’un courant antilibéral capable de concourir à cette construction. Là, je me trouve totalement d’accord avec Danièle Bleitrach: le 29 mai 2005 n’est pas un vote antilibéral, mais un pur vote de classe presque identifiable entreprise par entreprise, ville par ville. Un vote antilibéral, même sous la pression du « vote utile », n’aurait pas pu s’évaporer à 60% à l’occasion du scrutin d’avril 2007 ! Je remarque qu’absolument tous les candidats sauf les 3 premiers perdent sur 2002, Besancenot compris. Ce qui est remarquable c’est qu’en proportion il perd relativement beaucoup moins du fait qu’il renouvelle le discours de classe et se démarque des « antilibéraux ». Il faut voir que Besancenot perd une part importante de son électorat de 2002 (vers Ségolène Royal), mais qu’il recycle une part importante d’électeurs de Laguiller et d’abstentionnistes de 2002. Mais le score de Bové est, pour moi, caractéristique de cette absence de vote antilibéral. Et aussi, finalement, la non-appartenance de la LCR à cette « force » antilibérale est un signe de reconnaissance de cette vacuité. Le rassemblement hétéroclite et hétérogène de « petits chefs » de « l’AU 2007 » est bien mort. Nous ne pouvons rien avoir en commun avec un Onfray qui se dit « antilibéral, mais pas anticapitaliste ». Nous ne pouvons pas non plus accepter la remise en cause de la nécessité des partis ouvriers produits de notre histoire, ni les méthodes césaristes d’un Bové qui évacue précisément tout contenu de classe.

Il est donc nécessaire de redéfinir cette alliance dont nous avons besoin pour le changement. Ce ne peut être qu’une alliance des communistes, des alter-mondialistes, des écologistes, d’une partie importante (mais en régression constante) du PS et des forces de progrès se donnant la perspective claire d’une union capable de contester la domination du capital financier mondialisé et la mise en concurrence généralisée. Il faut que nous recommencions à désigner plus systématiquement notre ennemi: « l’argent roi » !

Nous avons besoin d’un parti communiste de militants aptes aux initiatives anticapitalistes et anti-impérialistes, porteurs d’une solidarité internationaliste de classe. Nous avons besoin d’un rajeunissement considérable de nos élus et de nos responsables dirigeants. Nous devons réinvestir totalement et en permanence (et non pas seulement le temps d’une campagne) le champ idéologique. Il faut repositionner un parti « lisible »; reconstruire l’utilité du Parti communiste solidaire des populations au quotidien, vers les quartiers et les entreprises. Cela nous évitera d’espérer que les médias nous soient favorables pour diffuser plus largement et régulièrement nos idées et propositions: les « appareils idéologiques d’État » font logiquement leur « travail ».

Voilà pourquoi je suis prêt à tout faire pour poursuivre le combat. Vive « le communisme, jeunesse du Monde ! ».

NOSE DE CHAMPAGNE.

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Commentaires
J
Cher NOSE, <br /> Bon courage pour rénover le PC, et faire barrage à Sarkozy qui ment comme il respire. Propos entendus ce soir sur la 3. Il confirme sa dangerosité. <br /> Peut-être sur Bellaciao quand Roberto aura fini de me censurer, me prenant pour une socialo. Mon père était communiste ainsi que d'autres membres de ma famille, mais voilà, j'ai horreur du sectarisme borné. Je voulais juste te dire que j'ai été ravie de te connaître, ainsi que Claude, Anna, Cricri, JMH, et d'autres. J'ai appris à vous connaître au travers de vos écrits, et vos combats pour ceux qui souffrent me touchent terriblement. Je préfère ceux, comme toi, qui font, plutôt que ceux qui disent mais ne font rien ! Alors, merci de croire encore et toujours à la classe ouvrière, à laquelle j'ai l'immense honneur d'appartenir, même si mes origines pas si lointaines sont plutôt paysannes. Comme tu le dis, dimanche je ferai barrage à Sarkozy grâce à mon vote, pour qu'on ait encore le droit de s'exprimer librement et envisager les législatives avec un minimum de sérénité.<br /> Bien amicalement. Gracieuse (Juliette étant mon deuxième prénom)
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